Cerveau à bord
Votre cerveau est la caractéristique de sécurité la plus importante de votre véhicule.
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Un rapport de Transports Canada publié en 2007 sur l’excès de vitesse et les conducteurs canadiens révélait que les gens n’ont pas tous la même compréhension de la notion « excès de vitesse ». Selon la définition « technique » de certains, c’est toute vitesse au delà de la limite permise. D’autres conducteurs définissent l’excès de vitesse par rapport à la vitesse de la circulation, de sorte que l’excès de vitesse consiste à conduire plus vite que la vitesse de la circulation. D’autres enfin ont un point de repère plus absolu comme, par exemple, le fait de rouler à 20 km/h au-delà de la limite permise (Transports Canada 2007). La Fondation de recherches sur les blessures de la route (FRBR) le définit comme suit : toute vitesse au-delà de la limite affichée ou trop grande pour les conditions de conduite. Une vitesse est jugée « excessive » si elle dépasse de 25 km/h la vitesse permise (FRBR 2007).
La vitesse excessive est une cause fréquente d’accidents sur les routes canadiennes. Chaque année, 800 Canadiens meurent et 3 000 autres sont blessés dans des collisions où la vitesse est un facteur important. Au Canada, la vitesse est un facteur contribuant jusqu’à 18 % des accidents entraînant des blessures graves ou la mort. Dans l’ensemble, on estime que 20 % des collisions sont causées par la vitesse excessive (FRBR 2007).
La vitesse n’affecte pas seulement le risque d’accident (une augmentation de la vitesse de 1% augmente le risque d’être impliqué dans un accident de 4%), elle est aussi directement liée à la gravité de l’accident (TIRF 2007). La quantité d’énergie cinétique totale croît en fonction de la vitesse, ce qui augmente le risque de blessure grave dans une collision.
Dans une enquête récente de la TIRF, 17,2 % des conducteurs ont déclaré qu’ils se sentiraient à l’aise pour conduire à la vitesse limite ou plus vite par forte pluie sur une autoroute si leur véhicule était équipé de dispositifs de sécurité modernes, contre 11 % qui ont déclaré qu’ils se sentiraient à l’aise pour le faire dans un véhicule sans dispositifs de sécurité. Ce résultat est préoccupant, car on ne peut pas compter sur les dispositifs de sécurité pour compenser une vitesse excessive.
Même si une ingénierie avancée contribue au développement et à la production de la technologie de sécurité moderne, la vitesse peut exercer deux sortes d’effets négatifs sur la performance des dispositifs de sécurité du véhicule : la vitesse peut augmenter la probabilité d’accidents graves et peut aussi compromettre la capacité des dispositifs de sécurité de vous protéger lors d’un accident grave. Par exemple, si un conducteur détecte un danger nécessitant un freinage d’urgence deux secondes avant la collision, il aura suffisamment de temps pour freiner brusquement, faire intervenir l’assistance au freinage et s’arrêter à temps s’il roule à 50 km/h. Cependant, si vous augmentez la vitesse à 65 km/h, une collision sera inévitable, même avec l’assistance au freinage.
Les dispositifs de sécurité ont des limites de conception et de fonction qui peuvent être dépassées si on roule au-delà de certaines vitesses. Par exemple, des dispositifs de sécurité tels que les systèmes de freinage antiblocage (ABS), l’assistance au freinage et la répartition électronique de la force de freinage contribuent à rendre le freinage plus sûr et plus efficace. Cependant, la vitesse peut rendre le freinage sécuritaire impossible face à un obstacle inattendu. De même, le contrôle électronique de la stabilité (ESC) – l’un des nouveaux dispositifs de sécurité les plus discutés et les plus prometteurs – peut ne pas être en mesure de stabiliser un véhicule qui, roulant à une vitesse dangereuse, a été contraint de faire une embardée.
Le rôle du conducteur est important pour tirer tous les avantages de ces nouveaux dispositifs de sécurité. Conduire à une vitesse sécuritaire est une façon d’assurer que, le cas échéant, ces dispositifs fonctionneront au mieux et offriront la meilleure protection possible.
L’ambiguïté qui entoure la notion d’excès de vitesse rend difficile d’établir un compte précis des conducteurs qui roulent trop vite. Un sondage TIRF de 2012 a révélé que 22,5 % des conducteurs canadiens déclarent conduire souvent bien au-delà de la limite de vitesse (TIRF 2012). Ce chiffre est légèrement inférieur aux statistiques de Transports Canada qui montrent que 58 % des conducteurs déclarent faire des excès de vitesse sur les autoroutes, 39 % admettent faire des excès de vitesse sur les autoroutes à deux voies et les routes de campagne, et 13 % admettent faire des excès de vitesse dans les rues résidentielles (Transports Canada 2007). La différence entre ces déclarations est probablement attribuable à la fois à la façon dont les questions de l’enquête ont été posées et aux diverses façons dont les conducteurs individuels définissent les excès de vitesse. Par exemple, TIRF a demandé spécifiquement combien de fois les conducteurs roulent » bien au-dessus » de la limite de vitesse. Un conducteur donné ne considérera pas nécessairement qu’un dépassement de 10 km/h est une vitesse qui va « bien au-delà de la limite permise » et il ne dira donc pas que c’est une chose qu’il fait souvent. Toutefois, compte tenu de la définition de l’excès de vitesse donnée par la TIRF, les actions de ce conducteur seraient considérées comme des dépassements fréquents de la limite de vitesse. Par conséquent, à 22,5 %, le nombre de conducteurs qui roulent souvent bien au-delà de la limite permise pourrait avoir été sous-estimé.
Les excès de vitesse ne sont pas l’apanage d’un groupe particulier de conducteurs, mais certaines caractéristiques sont associées aux excès de vitesse chroniques :
Le dépassement de la limite de vitesse à tout moment est illégal et peut donner lieu à une sanction. La sévérité de la pénalité augmente en fonction du nombre de km/h de dépassement de la limite par le conducteur fautif. En Ontario, par exemple, les conséquences légales d’un excès de vitesse peuvent comprendre des points d’inaptitude, des amendes, des répercussions sur l’assurance et, dans certains cas, la suspension du permis. À titre d’exemple, en Ontario, un dépassement de 20 km/h – que plusieurs situent au bas de l’échelle de vitesse excessive – entraîne trois points d’inaptitude, une amende de 75 dollars et, habituellement, une hausse des primes d’assurance pour plusieurs années.
Des campagnes récentes pour faire cesser les courses de rue s’accompagnent de nouvelles mesures légales pour contrer la vitesse excessive. Les adeptes des courses de rue risquent sept points d’inaptitude, des amendes allant jusqu’à 10 000 dollars, la saisie immédiate du véhicule et la suspension du permis.
Fondation de recherche sur les blessures de la route
rue 171 Nepean, Suite 200
Ottawa, Ontario Canada K2P 0B4
Email: tirf@tirf.ca
Telephone: 1-613-238-5235
Numéro sans frais : 1-877-238-5235
(Canada et États-Unis uniquement)