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Mythes et idées fausses

Caractéristiques de sécurité et comportement au volant

Faux. Les conducteurs jeunes et novices ont un risque de collision supérieur à celui des autres groupes d’âge et les technologies de sécurité automobile ne peuvent pas les protéger d’un manque d’expérience au volant.

La conduite est une tâche complexe qui fait appel aux aptitudes visuelles, manuelles et cognitives. Les nouveaux conducteurs doivent consacrer toute leur attention sur la conduite à mesure qu’ils prennent de l’expérience et de l’assurance au volant.

En particulier, les nouveaux conducteurs ont besoin d’un certain temps pour développer le sens de conscience de la situation. Par là on entend la capacité du conducteur de se faire une « image générale » de ce qui se passe autour de lui. Il faut pour cela savoir garder l’œil sur les autres conducteurs de la route, anticiper les événements, identifier les situations potentiellement dangereuses rapidement. Les nouveaux conducteurs doivent souvent consacrer plus d’attention à des tâches relativement simples (p. ex., rester dans leur voie) et peuvent avoir un sens de la conscience de la situation moins développé. Cela peut les mettre à un risque de collision supérieur que celui de conducteurs expérimentés. Par exemple, quand un conducteur inexpérimenté ne reconnaît pas ou ne parvient pas à reconnaître rapidement quand un freinage d’urgence est requis, l’assistance au freinage peut ne pas être aussi efficace que lorsqu’un conducteur plus expérimenté le reconnaît et est en mesure d’anticiper une situation de freinage d’urgence potentielle.

L’intelligence au volant et la conscience de la situation – deux qualités qui sont développées et raffinées au fil de l’expérience – sont des facteurs clés pour ce qui est d’aider les conducteurs à anticiper et à éviter les situations potentiellement dangereuses. Puisque ces deux qualités sont généralement sous-développées chez les nouveaux conducteurs, ceux-ci doivent porter une attention additionnelle à leur conduite plutôt que de se fier sur les caractéristiques de sécurité automobile pour parer au manque d’expérience.

Vrai et faux. Dans certains cas, le système ABS peut réduire la distance d’arrêt. Toutefois, c’est généralement le contraire, le système ABS n’ayant pas été conçu pour réduire la distance d’arrêt. Le système ABS est conçu de manière à aider les conducteurs à conserver la maîtrise du véhicule en empêchant le blocage des roues pendant un freinage vigoureux. Lorsque les roues se « bloquent », elles arrêtent de tourner complètement, les conducteurs perdent la maîtrise du volant et le risque de dérapage augmente considérablement. Le système ABS est conçu pour détecter l’imminence d’un blocage de roue et de lancer immédiatement une mesure corrective, empêchant ainsi la roue de se bloquer. Cela veut dire que le conducteur peut à la fois manœuvrer à l’écart des dangers tout en ralentissant son véhicule.

Lorsque les roues se bloquent sur des surfaces à faible adhérence, il se peut que le véhicule continue de glisser vers l’avant. La distance nécessaire pour immobiliser le véhicule – et la capacité du système ABS de contribuer à raccourcir cette distance – dépend en grande mesure de la surface de la route :

  • Surface à faible adhérence comme les routes détrempées ou glacées : En appliquant et en relâchant rapidement les freins, le système ABS peut aider à augmenter la friction entre les pneus et la surface de la route, de manière à permettre au véhicule équipé du système ABS de s’immobiliser plus rapidement sur des routes détrempées que les véhicules sans ABS. Par exemple, la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) aux États-Unis a découvert que sur les routes détrempées, les distances d’arrêt pour les véhicules sans ABS étaient de 14 % plus longues que pour les véhicules avec système ABS.
  • Routes sèches: Aucune différence notable entre les distances d’arrêt n’a été remarquée sur les surfaces sèches, présumément en raison du fait que le frottement entre la route et les pneus bloqués est suffisant pour immobiliser le véhicule.
  • Surfaces de gravier meuble, routes couvertes de neige fondante ou de neige : Dans ces cas, le système ABS peut en fait augmenter la distance d’arrêt. Pour les véhicules sans système ABS, les pneus bloqués peuvent créer un effet de sous-virage en creusant dans les couches molles. En revanche, les pneus en rotation continue sur les véhicules avec ABS favoriseront le glissement du véhicule sur la couche supérieure de la surface molle, augmentant ainsi le temps d’arrêt.

Bien que le système ABS puisse aider à réduire la distance d’arrêt, cela est un effet secondaire positif occasionnel du système ABS, mais ne constitue pas son principal objectif. Les conducteurs feraient bien de se rappeler que les distances d’arrêt plus courtes ne sont pas garanties sur les véhicules équipés d’un système ABS et que les véhicules équipés de système ABS pourraient, sous certaines conditions, prendre plus de temps à s’immobiliser. Afin de tirer le maximum du système ABS, les conducteurs sont encouragés de se positionner de façon intelligente par rapport aux autres automobilistes et en cas de freinage vigoureux requis, de maintenir le pied sur la pédale de frein tout en manœuvrant pour éviter le danger ayant suscité le besoin d’un freinage vigoureux.

Faux. Par mauvais temps, les pneus d’un véhicule sont plus susceptibles de perdre leur adhérence ou de « patiner ». Le patinage de roues se produit lorsque la force qu’exerce le moteur sur un pneu dépasse la quantité de traction disponible du pneu en question. C’est la raison pour laquelle les roues sont plus susceptibles de patiner en condition de faible adhérence et pourquoi les conducteurs sont encouragés à ralentir (p. ex., à produire moins de force motrice) lorsque la traction est limitée par le mauvais temps ou les mauvaises conditions routières. Les systèmes à quatre roues motrices ou à traction intégrale peuvent aider les conducteurs à optimiser l’adhérence disponible sur une route présentant une faible adhérence; toutefois, ils ne peuvent créer plus de traction. Par conséquent, il vaut mieux adapter sa conduite selon les conditions routières que de se fier à un système à quatre roues motrices (4WD) ou à traction intégrale (AWD).

Les systèmes à propulsion arrière reçoivent la puissance du moteur aux roues arrière, lesquelles poussent le véhicule vers l’avant. En revanche, dans un véhicule à quatre roues motrices, le véhicule reçoit de la puissance aux jeux de roues avant et arrière. Les avantages des systèmes 4WD sont qu’en mauvaises conditions routières (p. ex., route enneigée, glacée ou en conduite hors route), la quantité totale de puissance produite par le moteur peut être divisée sur l’ensemble des roues, réduisant ainsi la probabilité de perte d’adhérence (patinage) des roues. Par ailleurs, la quantité générale de force vers l’avant produite par le moteur peut être augmentée, puisque cette force est répartie sur l’ensemble des roues. Il en résulte qu’en de très mauvaises conditions, les véhicules 4WD peuvent prendre en charge une puissance motrice normale sans que cela augmente la probabilité d’un patinage des roues.

Les systèmes à traction intégrale diffèrent légèrement des systèmes à 4 roues motrices. D’abord, contrairement au système à 4 roues motrices, les conducteurs n’ont pas à activer manuellement la traction intégrale. Le système à traction intégrale permet la conduite sur tous les types de chaussée sans s’inquiéter de l’usure additionnelle sur les pneus. Par ailleurs, les véhicules équipés du système à traction intégrale répartissent généralement la force du moteur à chaque roue, plutôt qu’à chaque ensemble de roues. Cela veut dire que si un pneu à l’avant et un pneu à l’arrière perdent de l’adhérence (p. ex., en traversant une longue section glacée sur un côté de la voie), les pneus avant et arrière de l’autre côté conserveront leur puissance. En revanche, si cette situation devait se produire sur un véhicule à 4 roues motrices, les deux ensembles de pneus perdraient leur adhérence.

Les systèmes à 4 roues motrices et à traction intégrale aident à optimiser la traction disponible et à réduire le risque de patinage des roues. Toutefois, il est important de se rappeler que ces systèmes ne peuvent créer une adhérence supplémentaire : si l’adhérence disponible est très limitée, les conducteurs de véhicules à 4 roues motrices et traction intégrale auront autant de mal que les conducteurs de véhicules à propulsion arrière à maintenir l’adhérence sur la chaussée. Ainsi, les conducteurs doivent se rappeler que même à bord d’un véhicule à 4 roues motrices, la traction disponible sur la chaussée peut être néanmoins très limitée. La meilleure façon de tirer profit des systèmes à 4 roues motrices et à traction intégrale est de continuer à conduire de façon sécuritaire et à réduire la vitesse par mauvais temps.

Faux. Pomper les freins dans un véhicule équipé de freins ABS n’aide pas les freins ABS à fonctionner ou à aider le véhicule à maintenir sa traction. En fait, pomper les freins a l’effet opposé et empêche en fait le système ABS de fonctionner correctement. La meilleure façon de freiner dans un véhicule équipé de freins ABS est d’enfoncer la pédale de frein fermement et uniformément.

Pour comprendre pourquoi le pompage des freins est nuisible au rendement des freins ABS, une brève explication de la manière dont les freins ABS sont conçus pour aider à prévenir les accidents et leur mode de fonctionnement serait utile. En cas de freinage vigoureux, les roues d’un véhicule peuvent être en danger de se bloquer. Lorsque cela se produit, la ou les roues arrêtent de tourner, le conducteur perd la maîtrise de la direction et le véhicule se met à déraper. Les freins ABS sont conçus pour détecter quand une roue est sur le point de se bloquer (p. ex., lorsque la roue problématique commence à montrer des signes de décélération rapide de sa vitesse rotationnelle). Quand l’imminence d’un blocage de roue est détectée, les freins ABS corrigeront cette situation en réduisant la force de freinage à cette roue jusqu’à ce qu’elle se mette à tourner normalement. Dès que la rotation normale reprend, les freins ABS réappliqueront les freins. Cette réduction et augmentation subséquente de la force de freinage se produit très rapidement, et aide à prévenir le blocage des roues. Cela permet au conducteur de conserver la maîtrise du véhicule et réduit le risque de dérapage. L’application et le relâchement automatiques du frein expliquent les bruits et les sensations qui accompagnent souvent l’activation des freins ABS : les conducteurs pourraient entendre un bruit de grincement ou un gémissement, ou ressentir la pulsation ou la baisse soudaine de la pédale de frein.

Avant l’introduction des freins ABS, les conducteurs apprenaient à « pomper les freins » en cas de freinage vigoureux. Le pompage des freins veut dire appliquer et relâcher manuellement le frein en successions rapides, au lieu de maintenir la pédale de frein enfoncée. Le système ABS fonctionne en pompant de manière efficace les freins pour le conducteur. L’avantage du système ABS est qu’il peut pomper les freins bien plus rapidement que la plupart des conducteurs, est plus sensible à la menace de blocage des roues, et peut souvent fournir un support ciblé aux roues problématiques, assurant ainsi une puissance de freinage optimale.

Les conducteurs s’attirent des problèmes lorsqu’ils pompent les freins sur un véhicule avec un système ABS. Cela s’explique par le fait pour la pédale de frein doit être enfoncée de façon uniforme pour que le système ABS soit en mesure de détecter un blocage potentiel des roues et y remédier. Lorsque la pédale de frein est enfoncée et relâchée, le système ABS n’a pas suffisamment de temps pour évaluer la menace et lancer une mesure corrective. Cela veut dire que pomper les freins sur un véhicule équipé d’un système ABS pourrait potentiellement éliminer les avantages que le système ABS est spécifiquement prévu fournir.

Si votre véhicule est équipé d’un système ABS, la meilleure façon d’en tirer profit pendant une situation de freinage vigoureux est d’appuyer fermement et de façon uniforme sur la pédale de frein.

Faux. Bien que les caractéristiques de sécurité puissent aider le conducteur à maintenir la maîtrise pour éviter ou réduire le risque de collision, la conduite en état d’ébriété a en fait l’effet contraire et peut considérablement augmenter le risque de collision.

Bien que les risques de conduite en état d’ébriété soient bien documentés, 7,5 % des conducteurs canadiens interrogés en 2011 affirment qu’ils seraient susceptibles ou très susceptibles de conduire en état d’ébriété s’ils savaient que leur véhicule était équipé de caractéristiques de sécurité modernes (comparativement à 3,2 % qui affirment conduire occasionnellement ou fréquemment après avoir consommé de l’alcool). Cette statistique est très inquiétante, car les effets de la conduite en état d’ébriété peuvent réduire considérablement le rendement efficace de nombreuses caractéristiques de sécurité automobile.

L’un des effets de la conduite en état d’ébriété est la réduction du temps de réaction du conducteur face à des dangers potentiels ou à des conditions urgentes. Comme nous l’avons déjà indiqué, un délai de réaction lent face à des dangers potentiels peut affecter la performance des caractéristiques de sécurité automobile et par conséquent la protection qu’elles offrent. Par exemple, quand le freinage est retardé ou quand un conducteur conduit de façon erratique, l’efficacité des freins ABS, de l’assistance au freinage, du répartiteur électronique de force de freinage (EBFD) ou du système de contrôle électronique de la stabilité du véhicule (ESC) peuvent être considérablement affaiblie.

En plus du temps de réaction retardé, l’alcool peut considérablement affaiblir la coordination et la capacité d’une personne à traiter l’information. Si de telles fonctions sont dégradées, les facultés du conducteur à réagir de façon appropriée aux systèmes d’avertissement embarqués concernant, par exemple, une collision imminente ou une sortie de voie, seraient affaiblies. Finalement, les avantages des systèmes de sécurité conçus pour améliorer la visibilité (comme les phares adaptatifs) peuvent être sérieusement réduits, voire annulés, suite aux effets de l’alcool.

Le risque accru de collision associé à la consommation d’alcool peut être illustré comme suit : une alcoolémie de 0,03 est associée avec une augmentation du risque de collision par un facteur de deux ou de trois, tandis qu’une alcoolémie de 0,05 est associée à une augmentation du risque d’être impliqué dans une collision sérieuse par un facteur de 6 à 17. Les effets de petites quantités d’alcool sur le risque de collision sont présentés dans la figure ci-dessous :

ALCOOLÉMIE
0
.01-.079
.08-.149
.15+
Homme
Age 16-20
1.00
1.55-17.32
51.87-240.89
15559.85
Age 21-34
1.00
0.08-6.53
13.43-36.89
572.55
Age 35+
1.00
0.07-5.79
11.38-29.30
381.68
Femme
Age 16-20
1.00
1.35-7.04
14.91-42.63
738.36
Age 21-34
1.00
0.05-6.53
13.43-36.89
572.55
Age 35+
1.00
0.07-5.79
11.38-29.30
381.68

Figure 1 : Ce tableau démontre comment le risque d’être impliqué dans une collision augmente avec l’alcoolémie, 1 étant le point de départ.

Les recherches montrent clairement que les facultés du conducteur sont affaiblies à des faibles niveaux d’alcool qui sont en dessous de la limite légale d’alcoolémie de 0,08. Toutefois, même un faible niveau d’affaiblissement des facultés peut avoir une incidence sur le processus de prise de décision. Vous ne devriez jamais boire et conduire.

Faux . Fatigue et la somnolence sont des états qui dégradent le rendement des caractéristiques de sécurité modernes et mettent les conducteurs et les autres usagers de la route à un risque accru de collision.

Malgré cela, il n’en demeure pas moins inquiétant que 20 % des Canadiens affirment qu’ils conduiraient dans un état de fatigue si leur véhicule était doté de caractéristiques de sécurité. Ce résultat suggère que de nombreux conducteurs ne réalisent pas à quel point la fatigue et la somnolence peuvent les mettre eux et les autres dans des situations potentiellement dangereuses pouvant réduire la protection fournie par les caractéristiques de sécurité de leur véhicule.

Une des principales conséquences de la fatigue et de la somnolence est le délai de réaction lent face à des dangers potentiels, à un avertissement de sortie de voie ou à avertissement de collision avant. Certaines caractéristiques de sécurité exigent l’intervention du conducteur, comme un freinage ou une manœuvre d’évitement face à de tels dangers ou de telles conditions. Une réaction lente peut donner aux caractéristiques de sécurité automobile moins de temps de fonctionner comme prévu et réduire ainsi la protection potentielle de ces caractéristiques.

Dans les cas sérieux, la perte de facultés qu’entraînent la fatigue et la somnolence peut s’apparenter à la perte de facultés associée à la consommation d’alcool (Stutts 1999). Les conducteurs fatigués commettent plus d’erreurs au volant, conduisent de façon plus erratique et sont moins en mesure de se concentrer sur la route qu’un conducteur vigilant. Vous devriez toujours être bien reposé et alerte au volant.

Utilité des caractéristiques de sécurité

Faux. En général, du point de vue de la sécurité, un véhicule plus lourd a un avantage dans une collision à deux véhicules avec un véhicule plus léger, mais près d’un tiers des collisions au Canada n’impliquent qu’un véhicule (ICBC 2007). Dans des collisions à un seul véhicule, les véhicules plus lourds peuvent perdre cet avantage et les occupants du véhicule peuvent être soumis à une collision plus violente.

Dans un récent sondage de la FRBR, 43,9 % des Canadiens se sont prononcés en accord ou fortement en accord avec l’énoncé selon lequel les véhicules plus gros comme les VUS offrent plus de protection aux passagers en cas de collision que les véhicules plus petits. Cela suggère que certains conducteurs de gros véhicules ne sont pas conscients que les collisions à un seul véhicule dans un véhicule de grande taille peuvent être plus sérieuses et présenter un risque accru de blessures aux occupants du véhicule et de dommages au véhicule.

Les lois de la physique expliquent pourquoi les véhicules plus gros ont tendance à mieux s’en sortir lorsqu’ils heurtent des véhicules plus petits, et à s’en sortir plus mal dans des collisions à un seul véhicule. Quand un VUS heurte une petite voiture de tourisme, chaque véhicule absorbe la force d’impact de l’autre. L’énergie absorbée par la voiture de tourisme est généralement plus grande que l’énergie absorbée par le VUS. Ainsi, le véhicule plus petit et plus léger décélère plus rapidement (et généralement est poussé vers l’arrière rapidement) et les occupants subissent généralement plus de blessures.

Toutefois, quand un VUS heurte un grand objet immobile comme un arbre, un poteau électrique ou une barrière de béton, l’objet « repousse » avec la même force avec laquelle il est heurté. La troisième loi de mouvement de Newton – pour chaque action, il existe une réaction égale et opposée – explique ce phénomène. Quand un VUS pesant 5 000 livres voyageant à 50 km/h heurte une barrière de béton immobile, les lois de la physique dictent que la barrière repoussera avec la même quantité de force. Quand une petite voiture pesant 3 000 livres voyageant à 50 km/h heurte la même barrière, la barrière repoussera de nouveau avec la même quantité de force, mais cette force sera moindre qu’elle ne le serait dans le cas d’un VUS, en raison de la différence de masse. Pour résumer, la quantité de force résultant d’une collision d’un VUS contre une barrière est supérieure que la quantité de force résultant d’une collision d’une voiture de tourisme contre une barrière. Plus la force est élevée, plus l’énergie absorbée par le véhicule sera élevée, ainsi le risque que l’énergie de l’impact soit transmise aux occupants augmente. Pour donner une autre illustration, imaginons une plume qui se déplace à 50 km/h et heurte une barrière de béton, la force d’impact serait pratiquement nulle, car la masse de la plume est négligeable et pratiquement aucun dommage ne serait subi par la barrière ou la plume.

Les retournements constituent un autre type de collision à un seul véhicule impliquant souvent des véhicules plus gros. La raison en est que le centre de gravité des véhicules plus haut est plus élevé que celui de véhicules plus petits. Cela veut dire qu’un véhicule plus gros a tendance à dévier, la distance relativement plus grande du centre de gravité à la chaussée le rend plus instable. En comparaison, puisqu’une petite voiture est plus près du sol et a un centre de gravité plus bas, elle afficherait plus de stabilité dans les mêmes conditions.

La masse importante de véhicules gros offre un avantage indéniable aux occupants du véhicule en cas de collision avec des véhicules plus légers. Toutefois, ce que beaucoup de gens ne réalisent pas est que la masse importante qui leur offre un avantage dans un type de collision peut présenter un désavantage dans d’autres. Les conducteurs de gros véhicules peuvent aider à assurer leur propre sécurité en conduisant prudemment, en évitant les manœuvres brusques dans la mesure du possible et en conservant une distance sécuritaire entre eux et les autres usagers de la route.

Faux. Bien que les amateurs et les passionnés de l’automobile puissent avoir une meilleure compréhension des technologies automobiles, une expérience en génie automobile n’est pas requise pour comprendre comment fonctionnent ces caractéristiques de sécurité.

Un récent sondage d’opinion publique démontre que bon nombre de conducteurs connaissent très peu les nombreuses caractéristiques de sécurité qui sont disponibles dans leur véhicule et entretiennent à l’égard de ces caractéristiques de sécurité – surtout à l’égard des nouvelles caractéristiques de sécurité – l’idée qu’elles sont difficiles à utiliser. Pour illustrer ce point, un peu plus de la moitié des répondants ont dit que le système de commande électronique de la stabilité (ESC), le système de priorité des freins et les systèmes de surveillance du conducteur seraient faciles à « utiliser » (56,9 %, 54,1 % et 52,5 % respectivement).

En fait, ces trois systèmes fonctionnent automatiquement ou passivement et n’exigent aucune intervention directe de la part du conducteur. À la place, les concepteurs du système de sécurité automobile savent que les conducteurs ont déjà beaucoup à faire pour rester concentrés sur la conduite, si bien que ces caractéristiques sont conçues pour fonctionner en arrière-plan et exigent très peu du conducteur.

En bref, une compréhension de comment et quand les caractéristiques de sécurité d’un véhicule fonctionnent associée aux pratiques de conduite sécuritaire peuvent aider les conducteurs à augmenter leur propre sécurité, la sécurité de leurs passagers et des autres usagers de la route.

Pour de plus amples renseignements sur les technologies de sécurité pouvant équiper votre véhicule ainsi que des conseils sur la conduite sécuritaire, veuillez utiliser les outils disponibles sur ce site Web.

Faux . Bien que les caractéristiques de sécurité soient conçues pour être faciles à utiliser, leur activation n’est pas instantanée dans certains cas.

Les caractéristiques de sécurité automobile fonctionnent et opèrent généralement lorsque certains seuils ou paramètres ont été satisfaits. Par conséquent, ces caractéristiques de sécurité sont prévues fonctionner uniquement sous certaines conditions et non pas dans n’importe laquelle des circonstances ou dans toutes les circonstances.

Par exemple, les systèmes d’avertissement de collision avant peuvent avertir le conducteur en déclenchant une alarme quand le système détecte l’imminence d’une collision. Toutefois, certains de ces systèmes ne fonctionnent que sous certaines vitesses minimums et peuvent ne pas détecter ou reconnaître certains types d’objets. Par conséquent, il se peut que les piétons, cyclistes ou gros animaux n’aient pas la taille suffisante pour déclencher une telle alarme d’avertissement. Les conducteurs qui croient que le système d’avertissement de collision fonctionnera dans toutes les circonstances pourraient se mettre à un risque accru de collision.

Les conducteurs ne devraient jamais sous-estimer le rôle important qu’ils ont à jouer dans la conduite sécuritaire. Par ailleurs, il est important que les conducteurs comprennent les mythes et les fausses idées entourant les caractéristiques de sécurité de leur véhicule et apprennent à la place comment fonctionnent ces caractéristiques de sécurité ainsi que les limites dont ils font l’objet. Pour plus de renseignements sur ces rubriques, consultez ce site Web.

Faux. Les situations dangereuses pour lesquelles les technologies de sécurité ont un rôle important à jouer ne sont généralement pas « extrêmes », mais elles sont souvent inattendues. Les routes gorgées de neige fondante, des chaussées mal entretenues, une circulation imprévisible et la traversée de gros animaux sont des événements assez courants et de nombreux Canadiens sont blessés dans des collisions automobiles tous les jours suite à ce genre de situations.

Les conducteurs peuvent se trouver dans une situation potentiellement dangereuse avec peu ou sans aucun avertissement. Les collisions se produisent par temps clair et ensoleillé ou pendant des tempêtes de neige aveuglantes; sur des routes qui sont familières ou nouvelles, à deux minutes ou à deux jours de votre porte.

Les ingénieurs en systèmes de sécurité ont mis au point des technologies qui aident à réagir aux scénarios de conduite du monde réel, généralement en visant les types de scénarios pouvant occasionner des collisions et des blessures. Lorsqu’elles sont jumelées à des pratiques de conduite sécuritaires, les caractéristiques de sécurité peuvent aider à vous protéger en temps et au moment voulu.

Faux. Les caractéristiques de sécurité peuvent aider à protéger les conducteurs dans tous les types de climats, terrains et conditions routières. Bien que la conduite dans un environnement urbain présente des défis différents qu’une conduite en environnement rural, les caractéristiques de sécurité automobile peuvent être extrêmement utiles pour les conducteurs, peu importe l’environnement.

Par exemple, les conducteurs en région rurale peuvent rencontrer des conditions routières potentiellement dangereuses plus fréquemment comme des routes glacées ou enneigées. Les conducteurs urbains peuvent être confrontés aux mêmes défis. Les caractéristiques de sécurité comme le système ABS, le régulateur de traction, le système de contrôle électronique de la stabilité et le répartiteur électronique de force de freinage peuvent aider le conducteur à conserver la maîtrise du véhicule sous ces conditions. Par ailleurs, les conducteurs en région rurale peuvent rencontrer un éclairage faible ou totalement absent qui empêche d’identifier les dangers potentiels sur la route. Des phares adaptatifs peuvent aider à éclairer les dangers potentiels pour aider les conducteurs à y réagir plus rapidement et de façon plus appropriée.

Les conducteurs en région urbaine sont appelés à partager la route avec d’autres véhicules, piétons et cyclistes plus souvent et à composer avec plus de congestion et d’appareils de contrôle de la circulation. Le partage de la route exige une coopération entre les usagers de la route afin d’éviter les collisions. Les caractéristiques de sécurité qui aident les conducteurs à conserver la maîtrise du véhicule ou à arrêter rapidement – comme le système ABS et l’assistance au freinage – et/ou qui fournissent un avertissement avancé que le conducteur peut être trop proche d’un autre véhicule ou d’un objet – peuvent être d’un grand secours au conducteur urbain.

Toutefois, que l’on conduise en région rurale ou urbaine, des situations se produiront inévitablement pour lesquelles les technologies de sécurité automobile peuvent aider les conducteurs à éviter ou à réduire le risque de blessures en cas de collision.

Faux. Les caractéristiques de sécurité modernes peuvent aider à réduire la gravité des blessures en cas de collision.

Fait inquiétant, plus de la moitié des conducteurs canadiens ont dévoilé qu’ils ne croient pas que les caractéristiques de sécurité peuvent aider à protéger les conducteurs ou les passagers de blessures graves en cas de collision. Seulement 40,3 % des répondants sont d’accord avec l’énoncé selon lequel les caractéristiques de sécurité de véhicules neufs aident à protéger les conducteurs et seulement 46,4 % sont d’accord avec l’énoncé selon lequel les caractéristiques de sécurité peuvent aider à protéger les passagers en cas de collision.

Les technologies de freinage comme les systèmes defrein antiblocage (ABS), le répartiteur électronique de force de freinage (EBFD), l’assistance au freinage et le régulateur de traction peuvent aider à réduire la vitesse au moment de l’impact et/ou aider le conducteur à maintenir la maîtrise du véhicule pour éviter une collision. La réduction de la vitesse avant l’impact a un effet considérable sur la réduction de l’énergie de l’impact et des dommages au véhicule et par conséquent à réduire aussi la gravité des blessures aux occupants du véhicule.

D’autres caractéristiques de sécurité dont les phares adaptatifs, les systèmes d’avertissement de sortie de voie et les systèmes d’avertissement de collision avant peuvent aider à alerter le conducteur des dangers ou risques potentiels et lui donner plus de temps de réagir à une situation en freinant ou en prenant des manœuvres de d’évitement.

Finalement, plusieurs caractéristiques de sécurité sont spécifiquement conçues pour aider à protéger les conducteurs et les passagers de blessures ou réduire la gravité des blessures résultant d’une collision. Par exemple, les coussins gonflables, les ceintures de sécurité et les systèmes de prévention de coups de fouet cervicaux peuvent aider à réduire la gravité des blessures dont subissent les occupants à l’intérieur d’un véhicule impliqué dans une collision.

Lorsque les pratiques et les habitudes de conduite sécuritaires sont associées aux caractéristiques de sécurité modernes, le risque d’une collision et/ou la gravité des blessures dans le cas regrettable d’une collision peuvent être considérablement réduits et fournir une expérience de conduite plus sécuritaire dans son ensemble. Pour de plus amples renseignements sur la manière dont les caractéristiques de sécurité spécifiques peuvent aider à assurer la sécurité des conducteurs et des occupants du véhicule, consultez la section sur les caractéristiques de sécurité de ce site Web.

Accessoires du marché de l’après-vente

Faux. La manière dont peut interagir un accessoire du marché de l’après-vente avec un équipement d’origine ou le risque associé avec l’installation et l’usage de ces accessoires peuvent être inconnus. De nombreux Canadiens estiment que les accessoires du marché de l’après-vente vendus dans les magasins automobiles peuvent être installés dans leur véhicule en toute sécurité. Lors d’un sondage en 2011, 33,8 % des répondants du sondage se sont prononcés en accord avec l’énoncé selon lequel accessoire vendu en magasin est un accessoire sécuritaire. Que les accessoires automobiles du marché d’après-vente soient vendus dans des magasins automobiles spécialisés ou dans des grands magasins ne veut pas dire qu’il n’y a aucun risque associé avec leur installation ou utilisation. Comme nous l’avons indiqué, il se peut que les accessoires du marché de l’après-vente n’aient pas fait l’objet d’essais pour assurer leur compatibilité avec les véhicules du fabricant d’équipement d’origine ou ne fassent pas l’objet de mêmes essais « embarqués » ou dynamiques rigoureux. Au minimum, quand les propriétaires choisissent d’acheter certains accessoires pour leur véhicule, ils devraient prendre le temps de comprendre comment les accessoires du marché de l’après-vente pourraient fonctionner avec leur véhicule et de lire et comprendre les avertissements et précautions et conseils de sécurité concernant l’installation ou l’usage de tels accessoires. Toutefois, pour aider à assurer que l’installation de ces accessoires n’aura pas d’incidence néfaste sur le fonctionnement ou la performance des systèmes automobiles, les propriétaires automobiles devraient acheter des options ou accessoires qui sont prévus être utilisés dans leur modèle spécifique et qui ont été approuvés par le fabricant de l’équipement d’origine. De tels options et accessoires sont sélectionnés ou fabriqués et testés en vue de leur installation sur des véhicules spécifiques. Sélectionnez les options et les accessoires soigneusement pour assurer qu’ils sont compatibles avec votre véhicule et peuvent y être installés en toute sécurité.

Faux. Certains accessoires automobiles du marché de l’après-vente peuvent ne pas être conçus pour un modèle ou une marque particulière et peuvent ne pas avoir fait l’objet d’essais de sécurité aussi rigoureux que ceux des véhicules et de composants de fabricants d’équipement d’origine. Par ailleurs, les fabricants de véhicules motorisés d’équipement d’origine ne sont pas tenus de soumettre à des essais les accessoires fabriqués par d’autres fournisseurs pouvant être achetés par un propriétaire.

La modification ou l’installation d’accessoires sur l’équipement d’origine peut avoir une incidence sur le rendement des systèmes automobiles, y compris sur certaines caractéristiques de sécurité. Par exemple, l’installation de jantes personnalisées peut affecter le fonctionnement du système de surveillance de la pression des pneus servant à détecter la faible pression de gonflage des pneus avant qu’un problème ne se produise. Par ailleurs, l’installation de certains accessoires comme les tapis protecteurs ou des recouvrements de siège peuvent mettre les occupants à risque et/ou gêner le fonctionnement approprié du véhicule ou ses caractéristiques de sécurité, comme le système de retenue supplémentaire ou les pédales d’accélérateur et de freinage.

Le fait que les accessoires du marché de l’après-vente peuvent ne pas avoir été soumis à des essais de sécurité en vue d’assurer leur compatibilité avec le véhicule du fabricant d’équipement d’origine contredit ce que de nombreux conducteurs canadiens croient. Un sondage de 2011 a dévoilé que 22,2 % des conducteurs estiment qu’il est probable ou très probable que les accessoires du marché de l’après-vente ont fait l’objet d’essais de sécurité. Par ailleurs, 17,6 % de tous les répondants du sondage ont affirmé qu’ils croient que les accessoires du marché de l’après-vente font l’objet d’essais de sécurité aussi rigoureux que ceux dont font l’objet les véhicules.

Au Canada, c’est le gouvernement fédéral qui régit la sécurité des véhicules motorisés et exige des nouveaux fabricants de véhicules motorisés neufs de se conformer à certaines normes de sécurité. Ces normes s’appliquent à la fabrication de véhicules neufs et de certains équipements, mais non pas aux fournisseurs des accessoires automobiles du marché de l’après-vente. Les gouvernements provinciaux et territoriaux régissent le fonctionnement, la modification et l’entretien des véhicules sur les voies publiques. Par conséquent, il se peut que les accessoires automobiles du marché de l’après-vente ne soient pas testés de la même manière que ne le sont les produits du fabricant d’équipement d’origine, y compris les essais « dynamiques » ou embarqués et par conséquent la manière dont un accessoire du marché de l’après-vente et l’équipement d’origine du véhicule peuvent interagir ou les risques associés à l’installation et à l’usage de ces accessoires peuvent être inconnus.

Des renseignements additionnels sur la sécurité et sur l’installation et l’utilisation de certains accessoires du marché de l’après-vente se trouvent dans le site Web de Transports Canada : www.tc.gc.ca.